Chirurgies
Cette intervention chirurgicale consiste à redonner au canal lombaire un calibre suffisant et de supprimer toute compression au niveau des racines nerveuses.
Elle permet de supprimer les douleurs dans les membres inférieurs et éventuellement les déficits neurologiques qui les accompagnent pour améliorer le périmètre de marche.
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Quel traitement chirurgical pouvons-nous vous proposer ?L’intervention à lieu par voie postérieure, c’est à dire en faisant une courte cicatrice dans le bas du dos.
– Élargissement de l’espace pour pouvoir libérer les nerfs en retirant les ligaments et ostéophytes (becs de perroquets) qui les compriment.
– En cas de lésion plus importante, on réalise une laminectomie.
Ce geste consiste à retirer la partie postérieure de la colonne vertébrale de façon à ouvrir le canal vertébral où se trouvent les racines nerveuses.
– Ces gestes peuvent être associés s’il existe plusieurs niveaux à traiter.
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Après l’opération
– Vous êtes en général autorisé(e) à vous lever le soir même ou le lendemain de votre intervention
– Le retour à domicile est possible 2 à 3 jours après l’intervention
– La durée minimum d’arrêt de travail 2 à 6 semaines
– Le délai avant reprise de la conduite automobile est 3 semaines
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Les risques potentiels liés à cette chirurgie
Comme toute chirurgie, cette opération comporte certains risques. L’intervention peut occasionner les complications suivantes :
Des complications liées à l’anesthésie générale, expliquées en amont par l’anesthésiste
L’infection. Il s’agit le plus souvent d’une infection du site de l’opération. Elle nécessite une nouvelle intervention et la prise d’antibiotiques pour nettoyer la plaie. Les précautions d’asepsie et les antibiotiques ont permis de fortement diminuer le taux de survenue de ces complications.
L’hématome postopératoire, responsable de douleurs lombaires intenses ou d’une paralysie complète ou partielle des membres inférieurs ou troubles urinaires peut survenir après l’opération. Elle impose une nouvelle intervention en urgence.
La lésion d’un nerf liée à la manipulation des nerfs et à la section d’une partie d’un nerf. Cette complication se traduit par un déficit sensitif et/ou moteur dans le territoire correspondant des membres inférieurs. Ce type de risque est aggravé par l’importance de la compression nerveuse avant l’intervention et sa durée, ainsi que par des circonstances anatomiques particulières et dans les cas de reprise chirurgicale.
La brèche de la dure-mère (déchirure de l’enveloppe qui contient le liquide céphalo-rachidien et les racines nerveuses) peut être réparée lors du même geste chirurgical par le chirurgien. Elle peut être responsable d’une fuite du liquide céphalo-rachidien responsable de maux de têtes qui peuvent nécessiter une réintervention secondaire pour fermer cette brèche. Le risque de survenue d’une brèche est plus important en cas de ré-intervention.
Des douleurs résiduelles chroniques (douleurs neuropathiques) faisant suite à une compression longue ou importante des nerfs et pouvant persister malgré une décompression nerveuse complète. Lésions parfois irréversibles.